• Fiction 2 : Chapitre 3

    Salut .w.

    Enfin le chapitre 3 de cette fiction, même si tout le monde s'en fout :mur:

    Bleeef (au lieu de bref, disons blef ._. :solo:), le narrateur changera à différentes reprises, c'est à vous de deviner qui est-ce qui pense, même si je le dis dans les textes. Il se peut aussi que ce soit un narrateur externe.

    [Je sais pas vous, mais je trouve que cet OST est vraiment magnifique (même si d'autres le sont aussi) :aucunrapport:] 

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    Les éclats du ciel brillaient, scintillaient, comme une pluie d'étoiles filantes naissant en plein jour d'une nuit sombre, débordant d'une aura mauvaise. Le soleil brulait et faisait profiter de sa chaleur les habitants des alentours. Le monde auquel nous vivions pourrait paraître étrange, mais en réalité, il fallait simplement le regarder sous un autre angle que d'une simple vue. Peut-être qu'un humain ne pouvait pas le comprendre. La pluie, le soleil, la neige, le vent. Les personnes sans aucune particularité ne comprendraient jamais, c'était certain. Ils ne pourraient pas le voir, ce monde. Ce monde que je méprisais tant, mais que j'aimais tout autant. Je ne pouvais pas l'accepter, mais pourtant, je le faisais, et d'un enthousiasme particulier. Je le voulais, mais je ne le pouvais pas. C'était un principe, une aventure, une envie perdue. Mes sentiments étaient confus, mon cœur l'était également. Je ne comprenais pas. Je ne comprenais pas ce monde, le monde d'une vie, le monde d'une mort. Une vie brisée à cause d'une seule et malheureuse mort. Les gens aimaient la vie. Pourquoi ? Car elle n'était rien d'autre qu'un difficile et merveilleux mensonge. Les gens détestaient la mort. Pourquoi ? Car elle n'était qu'une simple et triste réalité.

    Ce n'était pas si compliqué. Ce n'était pas si compliqué à comprendre, à connaître, savoir. Les gens vivaient ainsi. Ils acceptaient cette règle, mais ils ne savaient rien. Ils croyaient tout comprendre, tout connaître, mais ils ne savaient absolument rien. Aucune information ne leur avait été transmise. Ils pensaient pouvoir comprendre les personnes comme moi, ils s'en vantaient même. Mais tout ce qu'ils savaient n'était que pur mensonge sorti d'une de ces nombreuses prétentieuses personnes. Ils se ventaient tous, croyant qu'ils étaient les plus intelligents et forts. Mais ils n'étaient que des gens parfaitement normaux. Sans rien, aucun don, aucune particularité. Tous. Ils l'étaient tous. Je les détestais tous sans exception, pourtant, ils m'idolâtraient. Ils m'aimaient, paraissait-il. Juste parce que je n'étais pas comme eux, cela prouvait leur stupidité. Ils étaient bêtes, tous, tous les être humains qui n'avaient pas ma particularité. Je ne les aimais pas, et qu'est-ce que je détestais les groupies qui me courraient après. Je montrais pourtant le contraire. C'était pour cela qu'il ne fallait jamais me croire.

    Je n'étais qu'un horrible menteur.

    Me faire confiance serait un crime. Un crime qui pourrait valoir plusieurs âmes. La lune et le soleil étaient opposés. C'en était de même pour la vie et la mort. Je ne comprenais pourtant pas ce principe. Pourquoi les gens préféraient-ils la vie ? Pourquoi n'acceptaient-ils pas la mort ? N'était-elle pas une étape à leur propre vie ? La dernière étape à la vie, mais également la première. La mort n'était que le début d'une nouvelle vie éternelle. Si notre cœur fut mort en paix, alors notre âme le sera aussi, et pour l'éternité tout entier. C'était pour cela que la mort n'était pas quelque chose d'horrible, et pour être franc, je l'attendais. J'attendais ma mort, pour pouvoir vivre éternellement. Mais avant cela, il fallait que mon cœur soit en paix. Je me demande comment pourrais-je le faire.

    J'avais des amis sur qui compter, alors pourquoi ne pas leur demander ?

    C'était ce que me soufflait mon esprit et tout mon être. C'était vrai, j'avais failli oublier. J'avais de réels amis qui étaient dans le même cas que moi. Ils possédaient une chose vue comme incroyable, par les autres. Pourtant, pour nous, c'était bien plus que naturel. Mes amis... Je les avais rencontrés depuis tout jeune, dix ans je dirais. Ils m'avaient accueillis, nourris, gardés. Je les aimais vraiment. Je n'avais jamais autant aimé, peut-être une fois ou deux, mais tout cela faisait partie du passé, je devais marcher vers l'avenir, pas à pas. Mais jamais, au grand jamais, je ne leur confierais que je souhaitais la mort et le cœur en paix. Je ne pourrais jamais le leur dire, ce serait bien trop complexe. Difficile, ce serait trop difficile, quel serait leur réaction ? J'en avais trop peur, mais en aucun cas, je ne voulais le savoir. Pleurer pourrait être une bonne solution, je me débarrasserais alors de cet horrible poids qui prenait possession de mon âme. Mais à quoi bon pleurer ? Je ne montrerais rien d'autre que mes faiblesses. Je n'en avais pas envie.

    Je ne voulais plus être faible.

    * * *

    Natsu, je suis ici !

    Le rose qui avait le dos tourné à la voix féminine qui l'avait interpellé, se retourna vivement, impatient. Il l'avait presque devant elle. La belle blonde qu'il avait rencontrée il y a peu. Il l'observait de loin, à peu près de vingt mètres. Mais pour lui, elle était comme, juste devant lui, face à face. Elle était assise sur l'une des nombreuses places que proposaient Fairy's Delice, sur une chaise reliant à une table ronde, parmi les rectangulaires. Elle affichait un long sourire qu'elle ne montrait qu'à une seule et unique personne, celui qu'elle attendait, à lui et à lui seul, car à présent, il était la personne dont elle avait le plus confiance. Sa simple venue intrigua les personnes aux alentours, qui la regardaient fixement ou, intriguées, rougissants, saignant du nez et bavant d'une telle manière qui répugna les autres filles déjà présentes.

    Lucy portait un haut vert, possédant de nombreux signes dorés brillants, et étant décolleté, avec une ouverture au niveau de la poitrine, se refermant vers le haut de son vêtement. Il était également à manches courtes. Elle possédait une ceinture où était accroché une sacoche dorée, et qui maintenait sa jupe rouge un petit peu trop courte, et de longues bottes brunes lui allant jusqu'au bas des genoux, avec lacets. Elle n'avait pas mis de maquillage, seulement du vernis couleur rouge sang, plus écarlate que sa jupe, et deux bracelets accrochés à son poignet droit, de couleur uni jaune, et bleu pour l'autre. Ses cheveux étaient attachés en deux couettes basses, allant chacune d'un côté. Elle avait laissé deux longues mèches, encadrant son visage, parmi d'autres plus courtes sur son front.

    Elle était splendide, malgré que la tenue soit simple, mais tout de même un peu osée. Les gens étaient presque éblouis par cette mystérieuse jeune fille, en plus de cela, ils ne l'avaient jamais vu ici, si c'était le cas, ils ne l'observeraient pas plus que ça. Ils pensaient sans doute qu'elle était nouvelle, c'était la seule explication possible. Pourtant, Lucy était ici depuis bien longtemps, personne ne l'avait déjà remarquée, sûrement parce qu'elle était presque toujours couverte pour ne pas être remarquée... ? Bien sûr, ceci était la seule autre explication possible dans tout cet étrange choix divers et complexe, allant de plus en plus délirant.

    Natsu s'avança vers la jeune fille, qui, elle, l'attendait. Les personnes installées autour dévisagèrent le rose qui se dirigeait vers la mystérieuse blonde, se demandant qui pouvait bien être ce garçon qui aller en direction du joli petit ange. Ils se figèrent immédiatement en le reconnaissant. Ce garçon n'était autre que Natsu Dragnir, appelé Salamander par un grand nombre de gens. Les personnes autour, dites banales, se demandèrent ce que le grand Salamander pouvait bien faire dans un endroit tel que Fairy's Delice en ce moment. Par habitude, il venait avec plusieurs de ses amis, et ils réservaient le café seulement pour eux pour quelques bonnes heures où ils se détendaient et pouvaient être tranquilles.

    Mais le garçon pratiquant la magie les dévisagea également, de sorte à les déstabiliser, car ceux-ci le gênaient énormément, bien plus qu'ils ne pouvaient se l'imaginer. A quoi bon savoir ce qu'il venait faire ici, et qu'en plus, il se dirigeait vers la blonde qui avait l'air d'être très intéressante aux yeux des autres clients. A quoi bon cela les intéressaient-ils ? Ils n'étaient que deux amis voulant se retrouver. Où était le choque, là-dedans ? Tout était normal. Les personnes autour qui regardaient la scène, légèrement effrayé par le mage, retournèrent à leurs occupations, c'est-à-dire, manger ou boire. Certains lisaient ou pianotaient sur leur smartphone, d'autres discutaient avec leurs amis.

    Le garçon soupira de soulagement, le poids d'être observé le quittant peu à peu. La blonde n'avait toujours pas perdu son sourire, mais on pouvait percevoir son agacement d'attendre, et de faire une telle tête pendant de longues minutes qui paraissaient interminables. Elle en avait honte, mais heureusement, les gens avaient cessé de la regarder. Elle l'avait bien évidemment remarqué, et cela l'avait beaucoup dérangée. Ne pouvait-on pas être en paix dans un café ? Ce n'était pas comme si elle possédait des cheveux en or, il ne fallait pas exagérer ! Son envie de leur crier dessus, et de leurs montrer à quel point elle n'était pas mignonne avait pris le dessus durant quelques secondes, mais elle s'était bien sûr, retenue, pensant à son rendez-vous avec Natsu, son nouvel, et premier ami si l'on pouvait dire. Le fait d'avoir quelqu'un à ses côtés l'avait détendue. Elle pouvait maintenant soupirer en paix.

    Mais ce ne sera plus un triste soupir. Son soupir montrera une meilleure humeur, joyeuse. Comme désespérée par quelque chose d'idiot, mais qui l'amusait, ou bien un soupir qu'elle avait malgré elle lâché avec un fin sourire, le cœur léger et totalement en paix, comme si la situation l'arrangeait. Un soupir que l'on faisait avec ses amis. Dire qu'elle en avait rêvé serait peut-être bien un mensonge, mais il ne fallait pas dire le contraire. Sa crédibilité serait bien sûr, réduite en cendres. Le feu servait à cela. Il brûlait les choses qui ne servaient à rien. Que pourrait-il donc encore brûler ? Sûrement pas une solide amitié, mais peut-être la trahison. Il n'y a rien de pire que d'être trahi par une personne que l'on aimait. Et Natsu et Lucy, tout deux, savaient très bien de quoi il s'agissait. Seulement, aucun ne le savait pour l'autre, comment le pouvaient-ils ? C'était hilarant.

    Le garçon était enfin proche de la fille. Celle-ci le regardait avec de grands yeux, se demandant pourquoi cela avait-il pris autant de temps. Le rose, qui avait compris les ressentis de la jeune fille, ne put que sourire bêtement en balbutiant un petit pardon dans un rire gêné. Toutefois, il arrêta cette drôle de scène pour sourire fièrement, et s'assoir près de la blonde. Celle-ci se décala quelque peu pour lui laisser la place, leur chaise étant collées sûrement par les précédents clients qui devaient être un groupe d'amis proches. Ils étaient à présent face à face, regardant chacun l'autre droit dans les yeux, cherchant quoi dire, quoi faire. Le bruit était bien trop sourd, ils attendaient sûrement qu'il se calme avant de poursuivre leur conversation du précédent jour.

    Lucy, commença le mage, te rappelles-tu de ce que je t'ai dit hier ?

    La fille dite Lucy hocha de la tête, de façon à affirmer ses dires, son visage devenant sérieux. Bien évidemment qu'elle se souvenait, c'était même pour cela qu'elle était ici maintenant. Sinon, que pourrait-elle bien faire ? Voir quelqu'un dans un café n'était pas son genre, cela ne faisait pas partie de son emploi du temps qui était habituellement vide. Elle ne faisait rien, c'était pour ça. Elle n'avait rien à faire. Alors comment vivait-elle ? D'où lui provenait encore toute cette argent ? Et bien... Il fallait dire que sa famille était particulièrement riche, et comme elle n'achetais que le minimum nécessaire, l'argent ne manquait pas, au contraire. Il lui restait encore une très grande somme d'argent incomparable à une simple personne travaillant pourtant de toute son âme.

    Elle pourrait peut-être donner de l'argent à ceux qui en avaient justement besoin ? Cette question trottait souvent dans sa tête, mais jamais, aucune réponse en était parvenue. C'était une question qui n'en avait pas besoin peut-être. Elle n'avait pas de personne pour la conseiller, mais c'était certain que c'était une bonne idée. Une très bonne idée qui méritait l'écoute de tous les bourgeois. Mais l'écouteraient-ils ? Cela paraissait-il stupide ? Oui, c'était un peu naïf de penser à cela. Un riche restait un riche, quel que soit le reste. Encore, heureusement qu'il y avait des exceptions, et que certains avaient bon cœur, mais ce n'était pas chose donnée à tout le monde.

    Je tiendrai ma promesse.

    Le cœur de la blonde rata un battement, un sourire se dessina sur ses fines lèvres. Ce n'était pas le même sourire que tout à l'heure. L'autre était un grand sourire, montrant les dents, et le cœur joyeux, mais quelque peu forcé. Un sourire banal. Celui-ci était bien plus évoquant. Il montrait bien plus de choses. Des choses pourtant invisible. Comment une personne qui venait juste à peine d'apprendre ce qu'était que sourire pouvait en faire un aussi sentimental ? Justement. Elle n'avait plus besoin d'apprendre, puisque celui qui le lui avait tout simplement montré souriait à chaque occasion. Ce n'était plus la peine de continuer l'apprentissage qui n'avait pourtant pas commencé. Elle l'avait vu. Elle avait vu ce sourire. Elle l'avait vu. Elle avait vu cette personne.

    C'était incroyable de dire qu'une personne pouvait en changeait un autre, simplement avec quelques paroles. Mais c'était pourtant bien ce qu'il s'était passé, sans mensonges. Enfin... sans mensonges ? Qui sait. Peut-être qu'elle n'avait pas totalement changeait. Peut-être que cette situation ne lui plaisait pas ? Peut-être qu'elle pourrait redevenir comme avant ? Peut-être que tout ceci était faux ? Peut-être qu'elle n'était qu'une horrible menteuse ? Peut-être qu'avec des questions simples, les pires pourraient venir ? A quoi bon. Pourquoi se donner tant de mal à se poser tant de questions inutiles ? Il fallait tout simplement le voir et y croire. Même si ce n'était qu'un simple mensonge. Il fallait y croire.

    Le visage de la jeune fille semblait pourtant en paix. Oui, elle était en paix avec elle-même. Son esprit s'était apaisé. De simples mots pouvaient pourtant changer une personne. Et c'était le cas maintenant. Ses yeux montrait une lueur de sagesse, et de remerciement. Son sourire était mince, mais c'en était bien un. Le rose était la couleur actuelle du teint de ses joues. Tous ses traits étaient détendus. Son cœur était calme. Ses muscles avaient lâché, comme pris d'une douce tempête. Sa respiration allait pour le mieux. Elle se sentait bien. Elle se sentait beaucoup trop bien. Etait-ce mensongère ? Non, c'était impossible.

    Un soupir.

    Elle ne pouvait que soupirer. Que faire d'autre ? Elle ne voyait pas. Personne ne pourrait le savoir. Pour le moment, elle ne savait ni quoi dire, ni quoi penser. Devait-elle le remercier ? Ce serait tout de même la moindre des choses. Oui, pourquoi ne pas le remercier ? Cette possibilité l'avait interpellée, mais elle n'en fit rien. Pourquoi parler alors que l'on pouvait encore sourire ? Ne rions pas sur ça. C'était probablement vrai, c'était pour cela que c'était actuellement ce qu'elle faisait. Elle le regardait droit dans les yeux, et ne pouvait que sourire. Elle se sentait bien, non ? Pouvait-elle le prouver simplement avec des mots ? Sûrement, mais c'était tout de même plus agréable de le constater par soi-même.

    Natsu la regarda, souriant lui aussi d'un réel sourire approuvant son remerciement. C'était comme s'il la comprenait. Comme s'il pouvait la comprendre, juste en la regardant faire une expression, qu'elle soit bonne ou mauvaise. Il n'y avait pas besoin de mots à cela, le regard suffisait bien. Ses gestes prouvaient tout ce qu'il y avait à savoir. S'il n'y avait rien, c'était que rien de devait être dévoilé. Mais dévoiler quoi ? Ce n'était qu'un charabia incompréhensible, tout était emmêlé. Tout dans sa tête s'était automatiquement emmêlé. Oui, d'accord, mais dans la tête de qui ? De Natsu ou bien de Lucy ? Mais peut-être était-ce les deux. Personne ne le savait, ni même eux.

    Que puis-je pour vous ?

    Les deux jeunes gens assis face à face sur une table ronde, attirèrent leur regard sur un jeune serveur debout près d'eux, qui vraisemblablement, avait l'air impatient et énervé. Il tenait bien trop fort le petit bloc-notes ainsi que le crayon que ses doigts écrasaient avec quelques tremblements de rage. Sûrement leur avait-il posé la question plusieurs fois sans qu'aucune réponse ne lui fut adressé. Il avait été ignoré en gros, d'où son étrange colère. Heureusement, il venait d'être enfin écouté, et l'attention des deux amis lui était retombée. Il soupira de soulagement. Ces deux derniers, gênés par cette erreur, commandèrent sans plus attendre. Ils prirent un jus de fruits chacun accompagné d'un lot de macarons. Le serveur s'en alla pour résoudre cette demande comme à son habitude. Quand il fut parti, les deux adolescents se regardèrent, un soupir s'échappant d'eux au même moment. Par la suite, ils ne purent que partager un sourire complice.

    L'homme était revenu. Natsu paya sur le moment, pour ne pas avoir à le faire plus tard, sous les protestations de la blonde. Il avait payé pour elle, il était normal qu'elle soit gênée. Mais le rose l'avait convaincue après une longue chamaillerie amicale, mais le serveur était toujours impatient par ces deux clients qui ne cessaient de l'énerver. Finalement, il put repartir l'esprit tranquille et soulagé d'avoir terminé avec eux. Les deux amis soupirèrent également, et, échangeant un regard, se prirent d'un énorme fou rire qui en étonna plus d'un. Le mélange d'un rire cristallin et d'un rire enfantin s'accordaient étrangement bien. C'était un doux et merveilleux son, qui dura long. Comme le chant d'un oiseau de beau matin.

    Ils s'emparèrent ensuite de leur boisson respective, même si elles étaient identiques, si ce n'était que dire. Ils mangèrent ensuite leurs macarons de différents goûts. Ceux d'ici étaient vraiment délicieux et irrésistibles littéralement. Ils ne pouvaient plus s'en passer tant leur saveur leur picotait agréablement les narines. Une pure merveille pour les deux jeunes adolescents qui paraissaient très étranges par rapport aux autres clients, qui, eux, mangeaient tranquillement leurs pâtisseries. Natsu et Lucy, eux, savouraient leurs macarons sans gêne, comme s'ils n'en avaient jamais mangés de leur vie. "Deux gamins", pensèrent certains, "des gourmands", se répétèrent d'autres. Mais peut-être était-ce les deux ? C'était sûrement le cas.

    Durant leur festin, le garçon racontait divers choses à son amie. Il racontait surtout à quoi ressemblaient ses amis, les personnes dont il avait sans doute parlé le jour d'avant. Enfin. Il n'avait parlé que d'une seule personne, trop occupé à lui dire à quel point cette personne l'énervait à tel point qu'ils se bagarraient sans arrêts. La jeune blonde rigola face à cette présentation qui avait plutôt l'air de qualifier la dite personne en un parfait monstre. Mais plus sérieusement, il continua la présentation de cette fameuse personne. C'était un jeune garçon, ayant à peine un an de plus que Lucy. Il avait des cheveux ébènes aux reflets bleu nuit, légèrement ébouriffés. Ses yeux étaient de même couleur. Il était grand, d'après ce qu'avait dit Natsu, et musclé. Toujours d'après Natsu, malgré que ce soit dur pour lui de l'admettre, il était fort.

    Mais le rose lui avait dit de se méfier de lui, et que ce n'était qu'un pauvre pervers, pratiquant de l'exhibitionnisme, même si ce n'était pas un fait, mais une drôle d'habitude. Il parait qu'il ne s'en rendait même pas compte, avant que quelqu'un ne le lui dise. Lucy eut quelques frissons mais se résolu à se marrer littéralement dans sa tête. Le garçon lui avait également raconté, que ce garçon aimait tout ce qui était froid, au contraire de lui-même. Ils se battaient réellement à chaque reprises. Ils ne s'aimaient pas du tout, et étaient de parfaits opposés. Enfin, c'était ce qu'il disait, mais la fille avait ressenti que ce n'était qu'un mensonge. Il devait l'apprécier bien plus que ce qu'il ne le croit. On pouvait donc les qualifier de "meilleurs ennemis". Ce garçon s'appelait Grey Fullbuster.

    * * *

    Joyeuse, rieuse, surprise, timide, ouverte. Je ne saurais qualifier les mots de mes ressentis du moment. Je ne savais pas ce qu'il m'arrivait. Je ne me connaissais plus. Je ne savais plus qui j'étais, qu'allais-je faire ? Quel était mon nom ? Lucy ? Oui, mais mon nom de famille ? Etais-je réellement une Heartfilia ? Etais-je fidèle à ma défunte famille ? Non, mais cela me plaisait énormément. Je n'avais jamais aimé cette famille. J'essayais de me le faire rentrer en moi, en vain. Si. Mais non. Mais peut-être... ? Je ne savais plus. Avais-je le droit de rire ? Qui m'en empêchait ? Personne, je pense. Alors pourquoi étais-je bloquée là, chez moi, attendant. Attendre oui, mais quoi ? Je ne savais plus quoi penser, je ne savais plus quoi faire. Je ne savais plus rien. Connaissais-je mes sentiments du moment ? Non, même pas. Alors pourquoi étais-je heureuse ?

    Oh. Mais oui, je me souviens, tout revenait en moi. Juste après cette étrange discussion avec Natsu, il me raccompagna chez moi. Mais je n'étais qu'une pauvre idiote, imbécile, insouciante. Je ne savais plus où me placer. Alors pourquoi avais-je fait quelque chose ? J'aurais simplement dû continuer ma route, laissant le passé derrière, et marcher vers mon futur. Stupide. C'était stupide de dire ça. Comment pourrais-je avancer toute seule ? J'étais seule, enfermée, comment le pourrais-je ? C'état sans doute ce que j'avais pensé en cet instant. Mais s'il n'était pas d'accord ? Et bien, il l'avait été. Je me sentais libre, à présent. Je pouvais déployer mes ailes, et m'envoler loin, très loin de ce lieu de noce. Ce pays, cette ville, je voulais la quitter depuis bien longtemps. Malheureusement, non, heureusement, quelqu'un m'avait tendu la main.

    C'était pour cela.

    C'était pour ça que, pour la première fois de ma vie, j'avais invité quelqu'un chez moi. Et à y rester en plus, il allait dormir chez moi. Natsu allait dormir chez moi, Lucy. Jusqu'à maintenant, j'ai toujours dormi seule, ou quelques fois avec Michelle, ou sinon, je dormais avec les animaux, au moins eux ne me détestaient pas, et ça me faisait plaisir, mais pas assez pour un sourire. Si je devais sourire, il fallait d'abord me l'apprendre, non ? Un animal n'aurait pas pu me compléter mon apprentissage, je n'aurais pas réussi, enfin, je suppose. Mais un être humain, lui, aurait eu bien plus de compétence à cela. Alors pourquoi cela avait été si simple ? Cette question me rongeait, mais je ne m'y attardais pas plus. Natsu était chez moi.

    C'était abominable comment ces quatre mots me hantaient. C'était la première fois que je laissais entrer quelqu'un, et encore moins un ami, puisque je n'en avais jamais eu. Je stressais presque toute seule, mais actuellement, j'attendais. J'attendais que Natsu se change avec quelques vielles affaires qui trainaient chez moi, car les siens étaient sals, dû aux macarons qui s'étaient "accidentellement" renversés sur lui. Ce garçon était un vrai gamin. J'attendais qu'il termine de se changer pour que je puisse préparer mes affaires. Une seconde, pourquoi devais-je l'attendre ? Je pouvais bien faire ma valise maintenant, on gagnerait du temps.

    Je m'en alla donc chercher une simple valise facile à porter, de couleur rose avec quelques étoiles dessinées dessus de couleur blanche et jaune, dessus, il y avait écrit quelque chose que je n'arrivais pas à lire, une autre langue, peut-être. J'y mis donc toute affaire que je qualifiais d'utile. Je pris plusieurs de mes vêtements, objets, livres, accessoires, et encore divers choses. Je me demandais ce qui prenait tant de temps à Natsu, peut-être les vêtements n'étaient-ils pas à sa taille ? Qui sait. Il était sûrement capable de tout ce garçon. Je savais qu'il n'était pas comme les autres humains, mais je ne lui en est pas encore parlé. Devais-je attendre ? Je ne savais pas.

    Soudain, une faible lumière blanche et jaune m'éblouit légèrement de l'œil droit, alors que j'étais assise par terre, devant ma valise, à essayer de la fermer. Je regarda vers la direction de la lumière, et y vit un petit meuble, de couleur beige, d'un seul étage, donc, d'une seule ouverture. Je m'y approcha à quatre pattes, très curieuse. J'étais attirée par cette chose qui ne m'était pas inconnue, mais que j'avais très souvent ignoré. Il fallait que ça change, je voulais maintenant savoir ce qu'il y avait à l'intérieur. Je me souvenais l'avoir déjà ouvert une fois, mais je ne me souvenais plus ce qu'il contenait. Pourquoi une lumière m'avait éblouie d'ailleurs, ça n'était jamais arrivé ? Beaucoup de choses étranges se passaient en ce moment pour moi. Et je pense que ce n'était pas loin d'être terminé.

    Je retrouva en face de ce petit meuble. Il fallait dire qu'il était vraiment très petit, et accessoirement très joli. J'aimais beaucoup la couleur, où l'avais-je acheté déjà ? Ah oui, je ne l'avais pas acheté, il se trouvait dans mon ancienne maison. Bien sûr, tout avait été brûlé, mais ce meuble avait été le seul qui avait été sauvé. Non, on pourrait dire que, comme moi, l'explosion ne lui avait rien fait. Je l'avais donc pris avec moi, ne voulant rien gâcher de toute ma famille au complet morte. Mais à quoi bon ? Ce n'était qu'un simple meuble. Je me souvenais l'avoir ouvert, mais ce qu'il contenait m'avait échappé, comme si je ne m'y étais pas réellement intéressé, préférant l'extérieur que l'intérieur. Mais c'était bien parce que c'était vrai. Ce meuble était très joli de l'extérieur.

    Je fis pivoter l'ouverture, tirant la poigne vers le haut. C'était un de ces étranges modèles de bourgeois. Quelque chose de bien trop précieux pour une personne à revenus ordinaires. Cela me faisait mal de dire cela. Ce n'était pas faux, mais pourquoi dire que c'était vrai ? Les mensonges s'en suivirent et seraient carrément interminables. Je ne savais plus où me mettre, je détestais cette sensation de culpabilité. Je me sentais coupable, coupable de quoi ? Qu'avais-je fait ? Rien, il me semble. Je n'avais rien fait. Mais peut-être était-ce ça. Je ne faisais rien, pour rien. Je ne faisais pas avancer les choses. Quel horrible goût amère. Ce goût avait parcouru mes narines, pour finalement s'installer sur mon palais, pour ne jamais s'en aller.

    Hésitante, je m'empara de l'objet présent à l'intérieur de ce tiroir coulissant. C'était comme une sorte de sacoche de couleur marron. J'en avais d'autres des sacoches, mais c'était pour y mettre mon téléphone. Celui-ci possédait une drôle de forme. Sans trop attendre, j'ouvris cette petite sacoche d'une très jolie couleur marron, pour y trouver un trousseau de clés. Certaines clés étaient dorés, en bronze ou en or, d'autres, d'une couleur grise ou argentée. Il y en avait tout de même plusieurs. Je n'avais pas eu le temps de les compter que je fus hypnotisée par elles. Ces clés ne m'intriguaient que trop, mais je ne savais pas ce qu'elles pouvaient bien être. Mais soudainement, je me rappela d'une chose. Je me souvenais, je savais d'où venaient ces clés.

    Elles appartenaient à ma mère. Je me souvenais que ces clés avaient toujours été avec moi, enfant. On m'avait dit qu'elles étaient bel et bien à ma défunte mère. Alors, je les avais gardées, j'avais toujours gardé ces clés avec moi. Mais évidemment, ma tante n'était pas du même avis que moi. Elle m'avait pris la seule chose que je gardais de mes parents. Elle me les avait arrachées, disant que j'étais bien trop stupide pour avoir ce genre de clés. Mais de quel genre ? Je ne le savais pas à cette époque, et je ne le savais toujours pas maintenant. Elle était partie, disant que ces clés ne lui servaient à rien, elle disait vouloir les jeter, mais le regard suppliant que lui faisait Michelle lui avait fait changer d'avis. Elle les avait mises dans l'un de ses beaux meubles qu'elle chérissait bien plus que moi.

    Mais en attendant, je ne savais toujours pas ce que c'était comme clés, il devait y en avoir une dizaine, ou quelque chose comme ça, de différentes couleurs. Je n'entendais plus rien, ni le bruit autour de moi, ni les bruits des moteurs, ni les miaulements des chats, les grognements des chiens, les bruits de pas, les gens qui parlaient. Je ne pouvais plus rien entendre, aucun son ne rentrait de mon oreille, aucun son. Je ne savais pas ce qu'il m'arrivait, mais c'était comme si je cherchais encore à comprendre ce qu'était ces clés. Le trousseau était particulièrement joli, les clés l'étaient encore plus. Elles devaient être très précieuses. Pourtant, mon visage n'affichait plus aucune expression, la seule chose que je voulais savoir était l'utilité de ces objets.

    Lucy, ne me dis pas que...

    Enfin. Ce court instant, il était terminé, cet instant de silence avait vu la nuit tomber. Mes yeux qui n'affichaient que le noir, mes pupilles hypnotisées, redevinrent normaux. Je les avais cligné à plusieurs reprises, essayant de revenir à moi. Je secoua légèrement la tête pour me reprendre, celle-ci devenant questionneuse. J'affichais une expression perdue, comme si j'étais partie loin, très loin dans l'espace, et que je venais de revenir. Ce fut un long voyage qui se termina dans la seconde même. J'étais encore assise au sol, les jambes sur le côté, le trousseau de clés dans mes mains, celles-ci devenant luisantes. Elles me faisaient légèrement mal aux yeux, ceux-ci me picotaient.

    Je tourna mon visage vers celui de Natsu. Je fus légèrement étonnée. Ses yeux étaient écarquillés, laissant place au choque. Sa bouche était ouverte, cherchant les mots, mais ne sachant pas trop quoi dire, sûrement perdu. Il tremblait très légèrement, pourtant, il ne faisait pas froid, au contraire. Nous étions en plein été. Il avait dégluti, son teint avait pâli. Ses précédents vêtements qu'il devait sans doute tenir il y a quelques secondes étaient au sol, les bras pourtant toujours devant lui, tenant une chose invisible. Ses yeux pétillaient d'une lueur étrange, comme s'il se posait mille et une question en lui. Il était pétrifié devant moi, comme s'il ne savait pas trop comment réagir face à un tel spectacle.

    Il s'était changé. Je ne savais pas pourquoi, mais ce fut une phrase qui avait traversé on esprit. C'était un haut noir sans réellement de motif, suivant d'un pantalon large, mais parfait pour un garçon, de couleur foncée, je n'arrivais pas à la distinguer. La couleur m'échappait. Il était horriblement beau dans une tenue pareil, mon cœur aurait fait un bond si la tension n'était pas la même. Mais malheureusement, je ne comprenais toujours pas. Pourquoi était-il dans un état pareil ? Qu'avais-je bien pu faire qui avait trahi sa confiance ? Mais en le regardant de plus près, plissant légèrement mes yeux de sorte à ce qu'il ne le remarque pas, je pouvais voir que ce n'était pas moi qu'il regardait. Enfin, d'un côté on pourrait dire ça, mais ce n'était pas moi et je le voyais bien.

    Il regardait le trousseau. Son regard était baissé vers les clés que je tenais délicatement de mes frêles mains.

    J'essayais de lire dans ses pensées, mais il avait bloqué l'accès. Ce n'était pas comme s'il avait refusé, mais je n'y arrivais pas, je ne pouvais pas savoir quel était le fruit de ses songes en ce moment. Je ne pouvais rien savoir. Je ne savais absolument rien. J'étais perdue, tel un petit oiseau voulant apprendre à voler sans sa mère. J'étais stupide. Comment avais-je pu pensé pouvoir lire en lui, savoir ce qu'il ressentait ? J'étais bien trop naïve. Mais je voulais savoir, je voulais comprendre. Comprendre, oui... Mais quoi ? Que voulais-je savoir ? Seulement son comportement du moment ? Pourquoi en faire tout un drame ? Même si c'était assez curieux.

    Lucy, ces clés. Ne me dis pas que toi aussi... ?

    Ces clés ? Je tourna mon regard vers celles-ci. Qu'avaient-elles de si spécial pour qu'il en soit aussi choqué ? Je ne le savais pasa non plus. Son ton de parole s'était calmé. Sa voix s'était adoucie. Je voulus soupirer, mais ce n'était pas le moment.  Ses yeux étaient redevenus soi-disant à la normale. Son visage tout entier s'était calmé, comme si le choque était déjà passé. Quoi de plus, que rajouter ? En disant cette phrase, je pus sentir qu'il allait s'approcher par la suite, de moi, s'asseyant à mes côtés, regardant plus attentivement les clés que je possédais entre mes mains, et commencerait à me poser des questions.

    Serais-je voyante ? C'était exactement ce qu'il fit. Lorsqu'il s'approcha de moi, son visage surpris il y a quelques secondes s'approcha de moi avec sérieux. Quel étrange changement de comportement, je ne le comprenais absolument pas. Mais que diable ces clés avaient-elles de si spécial pour la seconde fois ? Je ne comprenais toujours pas. Il s'était accroupi à mes côtés, et identifia les objets, apparemment précieux que je gardais. Il avait plissé les yeux très fortement, comme pour être sûr d'une chose. Cela non plus, je ne le savais pas.

    Ce sont des clés de portails... du royaume de l'au delà.

    J'écarquilla les yeux. Je ne croyais pas ce que j'entendais. Je ne pouvais tout simplement pas le croire, je ne le pouvais pas, je ne le voulais pas. Comment ça... l'au delà ? Le royaume des morts ? Comment était-ce possible. Je ne croyais pas à la vie après la mort. Enfin, la mort, plutôt. C'était une vie durant la mort. Je n'y croyais pas. Natsu, lui, y croyait-il ? Apparemment. Mais il ne m'avait même pas demandé où avais-je trouvé ces clés. Je suppose que c'était une question élémentaire, qu'une personne normale aurait tout d'abord posé pour évité tout quiproquo. Mais alors, pourquoi ne l'avait-il pas fait ? Savait-il qu'elles m'appartenaient ? Comme le pourrait-il... J'étais bien trop naïve. Mais une seconde, ces clés m'appartenaient-elles ? Et pourquoi seraient-elles.. des clés magiques, vraisemblablement ? Et pourquoi ouvriraient-elles des portails à partir de, sans doute, un cercle magique ? Et pourquoi l'au-delà serait un royaume ? Et comment Natsu savait-il tout ça ?

    Je ne comprenais définitivement plus rien.

    ~~~~

    Ce chapitre n'est pas un peu vide ? Je suppose. Encore désolée pour les fautes d'orthographe.

    Il est court. Mais je pense que ce sera à peu près comme ça pour la plupart des chapitres comme celui-ci, après, ça dépend, je pense que d'autres seront plus longs. En tout cas, ça fait longtemps cette fiction :3

    Si j'ai autre chose à rajouter, je le dirais peut-être plus tard (mais là, je n'ai rien à dire 8D).

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  • Commentaires

    1
    Mercredi 23 Mars 2016 à 15:16

    J'adore *^* ! J'ai hâte de voir la suite >w<

    2
    Mercredi 23 Mars 2016 à 15:37

    Merci beaucoup ♥ :3

    3
    Mercredi 23 Mars 2016 à 16:28

    De rien ♥

    4
    Mercredi 23 Mars 2016 à 16:45
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